
L’inflation, quoiqu’en recul, préoccupe toujours les Français, et leur budget pour Noël s’en ressent. Si la chasse aux promotions est ouverte, l’intérêt pour l’opération commerciale du Black Friday accuse un petit fléchissement.
Selon les résultats du huitième baromètre Les Français et Noël, réalisé par l’institut CSA Research pour la société de crédit à la consommation Cofidis, qui ont été publiés le 12 novembre 2024, à l’approche des fêtes de fin d’année, le contexte économique plombe sérieusement la magie de Noël. En effet, 45 % des sondés se disent inquiets vis-à-vis de son impact sur la préparation des fêtes et ce sentiment est même exprimé par 52 % des moins de 35 ans. Certes, en 2023, ces craintes étaient plus fortes encore puisqu’elles concernaient 55 % des personnes interrogées. Pour autant, depuis le lancement du baromètre, jamais le budget moyen prévu pour les fêtes n’avait été si bas : 497 euros, soit 52 euros de moins qu’en 2023. En 2017, le budget moyen consacré à Noël s’élevait à 749 euros. Au centre des préoccupations concernant l’organisation et la prépa ration des festivités : le prix des denrées alimentaires (75 %) et le prix des cadeaux (66 %) qui sont le premier poste de dépenses cette année, avec une dépense moyenne de 323 euros soit 9 euros de moins qu’en 2023. Vient ensuite le repas de Noël avec 132 euros soit 12 euros de plus que l’an passé.
Pour respecter le budget qu’ils se sont fixé, les Français envisagent diverses stratégies, la plus plébiscitée étant de faire leurs achats lors des périodes promotionnelles, comme par exemple le Black Friday dont la date officielle est le 29 novembre 2024. Selon une autre étude, menée cette fois par ShopFully, entreprise qui se concentre sur le développement de stratégies digitales visant à inciter les consommateurs à visiter les magasins physiques, au moment de choisir les cadeaux, 35 % des Français placeraient les promotions comme critère prioritaire. Le rapport qualité-prix est également un facteur essentiel pour 32 % des consommateurs, en nette augmentation par rapport à 2023 (21 %). Mais, relève cette étude réalisée en partenariat avec Opinion Way, si 44 % des Français disent vouloir profiter des offres du Black Friday, 23 % ont décidé de ne pas y participer, tandis que 33 % hésitent encore. Les principales raisons évoquées par ceux qui se détournent de cet événement commercial sont un manque d’intérêt pour les offres (42 %), l’impact de l’inflation sur leur budget (33 %) et des réductions jugées insuffisantes (25 %). Et, alors que 62 % des jeunes de 25 à 34 ans ont déjà planifié leurs achats pour profiter des réductions, seuls 33 % des plus de 50 ans envisagent d’y participer cette année. Plus de la moitié des acheteurs (52 %) comptent dépenser moins de 200 euros. Un tiers (37 %) envisage cependant de dépenser 200 euros ou plus, en particulier parmi les hommes et les CSP +. Le canal privilégié pour faire ses emplettes reste l’achat en ligne pour 62 % des répondants, tandis que 17 % comptent acheter en magasin, et 21 % pensent se partager entre commerces en ligne et boutiques physiques.
C’est donc le moment de rappeler que le Black Friday est une période de chasse idéale pour les cybercriminels. Il convient donc de privilégier les sites que l’on connaît déjà et qui offrent une bonne protection des données ; d’opter pour des méthodes de paiement qui offrent des garanties, comme les cartes de crédit ou des services de paiement sécurisés ; et d’éviter de faire son shopping en utilisant un WiFi public, plus susceptible d’exposer vos informations sensibles.
NU