Portrait
Jérôme Filippini veut miser sur le dialogue

Jérôme Filippini veut miser sur le dialogue

Il affirme vouloir travailler au contact « de tous les partenaires », qu’ils soient élus, acteurs économiques, sociaux, ou associatifs, et « chaque fois que cela sera possible, avec les habitants ». Et privilégier avec eux, autant que cela sera possible, le dialogue et l’écoute. Le nouveau préfet de Corse, Jérôme Filippini, est entré en fonction le 28 octobre 2024. Installé officiellement par Catherine Vautrin, ministre du Partenariat avec les territoires et de la Décentralisation, en charge du dossier corse, qui terminait sa visite sur l’île, il confiait à la presse quelques heures plus tard sa satisfaction de prendre ses nouvelles responsabilités qui représentent pour lui « l’un des postes les plus beaux et les plus exigeants de la République ».

Malgré un quatrième poste de préfet après le Lot, l’Eure et La Réunion, ce haut fonctionnaire de 55 ans aux lointaines origines corses, qui se définit comme « un serviteur de la République » dit avoir conservé « la même passion et la même foi pour servir l’autre et l’intérêt général ». Insistant sur sa volonté de toujours vouloir « trouver des solutions qui sont les bonnes pour le territoire » il a expliqué avoir « plutôt tendance à aimer m’occuper des sujets concrets, à me mettre à la place des gens, à essayer de comprendre quelles sont leurs difficultés. Mon grand plaisir c’est plutôt de sentir que c’est avec les personnes elles-mêmes qu’on a pu construire une solution qui fonctionne ». Dans ce droit fil, il a marqué sa volonté de travailler « des sujets qui sont importants pour la Corse et pour les habitants de la Corse » tels que ceux « des transports, du logement, des déchets, de l’eau et de l’assainissement, du développement des communes dans tous leurs projets, mais aussi des préoccupations que peuvent avoir nos concitoyens sur le bien vivre ensemble, le bien vieillir, la santé, l’éducation… ». Sa mission devra également s’inscrire dans le cadre particulier du processus d’autonomie, à l’heure où les écritures constitutionnelles sont actuellement soumises à l’étude des parlementaires à Paris. Il devra également tenter de travailler au mieux avec la Collectivité de Corse, alors qu’il y a quelques semaines la crise qui avait entouré le dossier de la future gestion des ports et aéroports de l’île avait tendu les relations entre son prédécesseur, Amaury de Saint-Quentin, et le président de l’Exécutif de Corse, Gilles Simeoni. « J’espère qu’on installera une relation très confiante, chacun dans son rôle, avec de ma part un grand respect pour ce qu’est la Collectivité de Corse. Il n’y a pas de bonne solution où l’État et la CdC ne fonctionnent pas ensemble », a-t-il tenu à souligner en ajoutant : « Je connais l’histoire, les difficultés et les tensions mais je parie sur le fait qu’on peut construire et réussir beaucoup de choses ensemble ». Manon PERELLI