Abrogation de la restriction des déplacements aériens en Corse

La récente promulgation du décret gouvernemental du 31 mai 2020 sur les mesures générales nécessaires dans le cadre de l’urgence sanitaire et plus particulièrement la lecture de son article 10 relatif aux modalités relevant du transport aérien en Corse, avait suscité de notre part étonnement et perplexité.

En effet, il était spécifié que sauf motif impérieux, les voyageurs ne pouvaient se rendre sur notre ile en avion, alors même qu’en empruntant les moyens maritimes, l’usage était autorisé pour tous, quoique limité en nombre. Alors même que la limitation de 100 km tombait hier, qu’un citoyen lambda pouvait se rendre de Marseille à Mulhouse ou de Gironde en Seine-Saint-Denis, la Corse se voyait appliquer des dispositions coercitives identiques aux DOM-TOM jusqu’au 23 juin, date choisie par la majorité territoriale pour la mise en place de son «green pass».

J’ai immédiatement échangé avec le président de la République dès lundi soir, lequel

m’a assuré avoir compris cette problématique. J’ai également alerté le Gouvernement

et le Préfet de Corse sur les conséquences négatives d’une telle mesure.

Désormais, cette erreur-là est corrigée, les dispositions étant abrogées. Notre groupe

se félicite de cette réponse rapide et pragmatique qui va dans le sens des intérêts de la

Corse.

Notre groupe persiste dans sa volonté de sauver cette saison touristique et ce qui peut encore l’être car au-delà des socioprofessionnels du tourisme, c’est bien l’ensemble des filières d’activités (agriculture, pêche, artisanat, agroalimentaire…) composées essentiellement de TPE qui sera impacté.

Si d’aucuns ne cessent pas rapidement d’opposer santé publique et activité économique, nous aurons moins besoin d’un plan de relance que d’un grand plan social tant les conséquences seront désastreuses.